INFO IMMO (12/05/2024)

Une chute en trompe l’oeil pour la production de crédits immobiliers

Alors que les taux ont baissé, la production de crédits à l’habitat ne cesse de s’effondrer. Selon les chiffres publiés le 6 mai par la Banque de France, leur montant a atteint 6,7 milliards d’euros en mars, contre 7,4 milliards d’euros en février. Il s’agit du plus bas historique depuis 2014. Ces chiffres ne reflètent pas le rebond constaté sur le terrain par les professionnels de l’immobilier. Ils sont également en contradiction avec ceux de l’Observatoire Crédit Logement attestant d’une augmentation de 73,8 % de la production de crédits entre décembre 2023 et avril 2024. La raison ? La différence de méthode utilisée pour collecter les données. Il peut y avoir un décalage de deux à trois mois. L’embellie semble donc bel et bien se profiler.

Immobilier de luxe : des acheteurs plus exigeants

L’immobilier haut de gamme n’échappe pas à la crise. Au premier trimestre 2024, l’activité a baissé de 7 % et les prix ont dévissé de 3 % par rapport au premier trimestre 2023. Désormais, ce sont les acheteurs qui ont le dessus. En position de force, ceux qui achètent sans contracter un crédit n’hésitent pas à négocier les prix. Les acheteurs sont devenus plus exigeants sur le prix, mais aussi sur la qualité du bien. Ils privilégient les logements clés en main, se détournant de ceux nécessitant des travaux. Dans le marché du haut de gamme, les biens rares et très luxueux meublés et décorés par des architectes tirent leur épingle du jeu.

Achat immobilier : la course à la qualité domine

Le secteur de l’immobilier reprend peu à peu des couleurs, mais le comportement des acheteurs a changé : ils effectuent deux fois plus de visites qu’auparavant avant de signer. Ils sont également devenus plus exigeants, tournant le dos à certains types de biens comme les rez-de-chaussée et les premiers étages. Les logements trop sombres, situés dans des quartiers peu fréquentables ou exposés aux nuisances sonores ont eux aussi des difficultés à trouver preneur. Les acheteurs fuient également les biens nécessitant des travaux, freinés par le coût des matériaux. Quant aux passoires thermiques, elles sont délaissées tant par les acheteurs occupants que par les investisseurs. 

(source SuperImmo)

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